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mardi 24 juin 2014

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE: Filière Sciences biomédicales, formation discrédité ?


5 ans après l’ouverture de ladite filière à la faculté des sciences, la formation de ces futurs médecins fait encore face à des difficultés les plus élémentaires. De quoi, jeter des doutes sur la qualité de cette formation.
La 1ère cuvée de la filière science biomédicales de l’Université de Ngaoundéré sera bientôt sur le marché de l’emploi. Entrée à la Faculté des Sciences en décembre 2008, les 116 étudiants de cette promotion sont en stage de fin d’études dans les différentes structures sanitaires du pays depuis mai 2013 pour une durée de 5 mois. Ce département que dirige le Dr Mbo Amvéné compte en cette année académique 2012-2013, un effectif de 550 étudiants. D’une durée de 5 ans, la formation qu’ils reçoivent à l’instar de bon nombre d’institutions de formation sanitaire du Cameroun est empreinte de difficultés majeures. Toute chose qui émousse un tout petit peu, la joie des habitants du septentrion qui y avaient vus en 2008, au moment de l’ouverture de cette filière, un début de solution aux problèmes sanitaires de cette partie du pays, cible d’un certain nombre d’épidémies sporadiques. Les infrastructures, les ressources humaines et financières font cruellement défaut à ce département. L’Université que dirige le Pr Paul Henri Amvam Zollo n’est en effet pas à même d’offrir des salles à ces 550 étudiants afin qu’ils puissent recevoir des enseignements en toute quiétude. Du coup, les étudiants sont souvent transformés en nomades à la quête d’une salle libre pour l’occuper, quand les cours ne sont pas programmées tard dans la nuit. L’autre difficulté reste assurément dans le manque d’enseignants qualifiés. Car, les étudiants reçoivent des enseignements de la part des médecins-spécialistes des hôpitaux. Dans cette logique, 4 sont en service à l’hôpital régional de Ngaoundéré, 1 au centre pasteur de Garoua à ceux-ci viennent s’ajouter des vacataires que les étudiants appellent des « missionnaires » ils viennent de Yaoundé, Douala et Buea. Entre autres noms l’on peut citer le Dr Jules Clément Assod de Buea et Nga Ntanga. Ce manque d’enseignant est à l’origine du retard de 1 an qu’accuse la sortie de la 1ère promotion. Initialement prévue pour cette année 2013, elle aura plutôt lieu en 2014. Malgré le fait que le département en question ait bénéficié de 4 enseignants de plus, dans le cadre du recrutement spéciale de 25.000 jeune à la fonction publique, ce problème n’est pas toujours résolu. Cette insuffisance de personnel se double d’une absence de laboratoires et cadres d’expérimentation ainsi que, de matériels appropriés à la formation. Les travaux pratiques manquent de ce fait de consistance.
Pour colmater ces brèches, le staff administratif sollicite les laboratoires de l’Ecole des Sciences Agro-industrielles hélas inadaptés aux besoins de la cause. L’insuffisance des travaux pratiques est ainsi remédiée par les stages pratiques que l’administration parvient à trouver à ses étudiants dans des structures sanitaires. A la fin des niveaux licences I et II les étudiants ont droits à 1 mois de stages, ceux de Licence III 3 mois plutôt que les 5 qui sont prévus et enfin, les niveaux IV et V font 5 mois de stages. Physiologie, anatomie, bactériologie, éthique infirmière et déontologie, immunologie sont entre autres programme de formation qu’ils reçoivent. Une formation qui pourra être améliorée dans les années à venir avec l’ouverture en 2014 du cycle de Doctorat PHD et la finition des travaux de construction des laboratoires de la Faculté des Sciences. Des laboratoires tant annoncés par le Recteur Pr Paul Henri Amvam Zollo, mais qui tardent à venir. Car, les travaux de constructions avancent « à pas de caméléon ». Les étudiants pour leur part restent inquiets sur leurs avenirs.
                                                                                     Nikodemus waibe Hinsia

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