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mercredi 2 avril 2014

Le « tramol » et le « tabac »nouvelle addiction de certains conducteurs de moto dans l'Adamaoua


                Dans l'Adamaoua , de plus en plus certains conducteurs de moto-taxi deviennent accrocs du «tramol  », un spécifiant qu'on trouve chez les vendeurs ambulants sous le nom de « Tapis rouge ». Les lieux de vente et de consommation se prolifèrent dans la capitale en dépit de la législation en vigueur.
                 Aux abords des rues de l'Adamaoua , la région château d'eau du Cameroun, aux alentours des marchés et habitations , les vendeurs de « tramols» poussent comme des champignons. Sous des hangars ou dans des maisons parfois insalubres, en plein air, des jeunes gens, parfois encore mineurs, avalent le « tramol ». le « tramol » est produit à base de « Nakla Tobacco », contenu dans un emballage semblable à un paracetamol contenant des plaquettes et vendu à 150 francs CFA . Il est composé de dépuratif, de fromage, de nicotine, etc. On le donne généralement au cheval lorsqu'il veut assister à une course hypique . « Le « tramol » est originaire des pays arabes, notamment de la Turquie, de l’Egypte ou du Soudan. Il a été introduit chez nous depuis une dizaine d’années », déclare Issa Ahmed, qui tient un point de vente aux alentours du campus universitaire de Dang. Selon Issa Ahmed, le « tramol» a plusieurs vertus: il est à la fois un apéritif et un digestif. « J’en consomme depuis un an et je dépense tout mon argent de poche, en moyenne 100 francs CFA par jour . Le « tramol » me donne tellement de l’appétit et du plaisir ; il m'arrive même de bien composer et passer mon examen », affirme un de ses clients, Ali Ibrahim, un élève en classe de Première.
                      Pour une autre catégorie de consommateurs, le « tramol» est un antidote au souci. « Nous le préférons à la cigarette manufacturée, parce qu’il permet d’oublier les soucis à longueur de la journée », soutient Laou Djim en avalant avec une gorgée d'eau . « Le « tramol » rend ivre en un temps record », renchérit un de ses compagnons. « Certains consommateurs mettent du whisky frelaté dans l’eau, d’autres des comprimés tel le « tramol », explique Issa Ahmed. Le  » tramol » est un produit pharmaceutique interdit qui rend ivre en un temps record et qui est à la base de beaucoup d’accidents de la circulation dans lesquels sont impliqués les « clandomen » ou conducteurs de mototaxis.
             Derrière la gare voyageur , non loin des chemins de fer de l'Adamaoua plus précisement au quartier Gadamabanga , un espace a été aménagé pour accueillir les conducteurs de taxi riverains. « Cet endroit est très reputé en ce qui concerne les agressions , toute personne qui se retrouve dans ce secteur par hasard à une heure tardive est au abois des agresseurs drogués avec du tramol» . Certains y passent tout leur temps, avec leurs uniformes de travail , déplore madame Hélène Dobou qui habite à une vingtaine de mètres de là. Dans cette partie septentrionale , « l’ouverture et l’exploitation d'une entreprise de vente du tramol et la consommation sous toutes les formes sont interdites  par les autoritées en place. Quiconque encourage les vendeurs de cette drogue de manière ostensible à consommer ce produit ou à violer l’interdiction est puni d’un emprisonnement ferme.
            Les forces de l'ordre ne restent pas passives face à la prolifération des vendeurs de « tramol ». Les autorités communales semblent même fustiger ce phénomène, malgré la perception des taxes sur les exploitants de « tramol » par certains agents communaux. « Je suis en règle avec les autorités car, je paie à la commune ses 3.000 francs par mois  », se défend Dogo Martin en brandissant les reçus de paiement. Le jeune homme, titulaire d’une Licence en Droit, s’en frotte les mains. Pour lui, le « tramol » est un business qui permet de réaliser des profits au même titre que les autres affaires. « Dans mon panier , le « tramol » se vend entre 150 et 500 francs CFA le paquet . Il y a des jours où j’accueille une dizaine de consommateurs pour le paquet , ce qui me permet de tenir face à la cherté de vie », confie-t-il.
                 Cette consommation effrénée du « tramol » n’est pas sans conséquent sur la santé de ces jeunes conducteurs de motos taxis et déliquants. « L’usage d’un même aspirateur qui passe d’une bouche à une autre, peut être à la base de contamination de certaines maladies du genre tuberculose ou hépatite », explique Assane Oumar , surveillant général du service de la pneumologie d'un centre de santé de la place.« Nous avons recensés 100 cas de tuberculose en 2013 et plus de la moitié des cas sont liés à la consommation de tabac et du tramol  », ajoute- t-il. A force de consommer presque quotidiennement du « tramol » depuis six mois, le jeune Ali Ibrahim affirme ressentir des douleurs au niveau du thorax. Mais il n’est pas prêt d’abandonner, « même si ça pourrait le tuer ».
                                                                                Nikodemus Waibe Hinsia

MEIGANGA  : Croissance difficile pour l'Ecole de Géologies et d'exploitation minières.


                L' EGEM première école de mines dans la sous région de l'Afrique centrale de l'institution universitaire de Dang, deux ans après sa création, a du mal à s'en sortir. Les élites et les autorités de cette partie du pays croisent les bras et ignorent les conditions de vie auxquels les étudiants et le personnel de cette école font face.
              «  les élites de cette localité ne s'intéresse pas à l'essor de cette école, nous sommes délaissés à nous mêmes » psalmodie le professeur Ngounounou Ismaila Directeur de l'ecole de Géologie et d'exploitation minière. Pourtant, le choix de Meiganga dans le département du Mbéré à l’Adamaoua pour abriter cette Ecole ne relève d’aucun fait du hasard. Lorsqu'on jette un regard au rétroviseur  ; c'est avec l’accord des sociétés Razel et Dragage qui ont la charge du bitumage de la route Garoua Boulaï – Meiganga – Ngaoundéré, que l’Université de Ngaoundéré a obtenu de leurs bases 53 bureaux et 23 logements construits en matériaux définitifs pour abriter les responsables et autres employés de cette Ecole même si l'occupation effective est prévue pour septembre 2013.
             En remontant le temps ; cet école à été créée par le décret de 1993 portant organisation et fonctionnement de l'Université de Ngaoundéré, l'École de Géologie et d'Exploitation Minière a ouvert ses portes il y a deux ans. Première dans la sous-région Afrique-centrale, l'EGEM se veut une école capable de former les cadres techniciens supérieurs et ingénieurs capable de de répondre aux besoins dans le domaine de la prospection et de l'exploitation des ressources minières. Mais deux ans après son ouverture, l'EGEM rencontre encore de nombreuses difficultés qui influencent son fonctionnement. Sa mission principale : «  dispenser des enseignements universitaires pour la formation des cadres supérieurs dans les domaines de Géologie et d'exploitation minière ». nous dira le Docteur Njonga chargé des affaires académiques de ladite institution.
                  Sur le plan infra structurel, l'école de géologie de l'Université Ngaoundéré est provisoirement logée dans certaines structures de la ville de Meiganga. La direction quant à elle, a pris quartier dans les locaux de la délégation départementale du tourisme et des loisirs, alors les salles de cours sont situées à la fois au lycée classique et moderne de même ville ainsi qu'à la la délégation de la promotion de la femme et de la famille. Après l'ouverture de cette dernière née des écoles de l'Université de Ngaoundéré, un site bien précis avait été choisis et confié à certains entrepreneurs pour l'exécution du marché. Sur place, une salle de cinéma et le foyer culturel de la ville de Meiganga ont gracieusement été mis à la disposition de cette institution par le Maire pour servir respectivement d’amphi . D’autres salles de cours de 60 et 100 places sont recensées respectivement au niveau de l’ENIEG et du Lycée classique de Meiganga. Une partie du bâtiment de la délégation départementale du tourisme a également été cédée à cette Ecole pour abriter la direction. Autant d’infrastructures qui ont permis à l’EGEM de démarrer sereinement, surtout lorsqu’on sait que les étudiants la possibilité d’effectuer des stages pratiques à Kombo Laka dans le même département, où une société canadienne vient d’obtenir un permis d’exploration et d’exploitation des Mines contenues dans le sous-sol de cette partie de l’Adamaoua. La création de l’EGEM est un véritable atout pour cette partie du triangle national au sous-sol suffisamment riche en minerais, notamment la bauxite de Ngaoundal et de Mini-Martap.

                    Et selon le Directeur de l'EGEM, Pr Ismaila NGOUNOUNO, l'entrepreneur en question qui est de la localité ; après avoir perçu de l'argent a pris la clé des champs et actuellement, le Recteur Pr Paul Henry AMVAM ZOLLO « est dans tous ses états », nous a-t'il souligné dans un entretient . Actuellement plusieurs procédures pouvant conduire à l'arrestation de cet individu mal intentionné sont en cours. Les 295 étudiants de cette première promotion, soit le cycle d’ingénieurs et le cycle de techniciens supérieurs, ont eu du pain sur la planche durant cette année académique. Considérant que Meiganga est loin d’être un univers paradisiaque pour ces étudiants dont la plupart viennent de loin. Les difficultés s’imposent sans doute en ce qui concerne le logement et la nutrition. Pour un plat de nourriture par exemple, il faut par exemple se munir d’une somme oscillant entre de 1500  et 2000 F cfa, un coût susceptible de rendre difficile l’intégration des  uns et des autres. A cela s’ajoute l’absence criarde des mini-cités et les prix élevés des structures d’hébergement qui proposent des nuitées comprises entre 5000 et 25 000 F cfa dans cette localité située à 160 km de Ngaoundéré.
           Au-delà de tout, la ville de Meiganga, souffre d’énormes difficultés en matière d’énergie électrique, qui se manifestent par des coupures fréquentes . C'est un véritable handicap pour ces étudiants qui du mal à réviser leurs leçons. Pour certains, ces difficultés ne sauraient altérer l’importance de cette école qui augure sans doute des lendemains meilleurs pour le développement de cette localité. «  c'est pas facile pour les conditions de travail, on à des coupures d'electricité intenses . Vraiment ça bous pénalise» Arielle Kouma étudiante en mines niveau II. Pour remédier à cette situation ; aucun effort n'est fait pas les autorités et les élites de cette partie du pays. Connaissant les difficultés avec lesquels ces étudiants sont confrontés dans cette formation La première promotion du cycle déjà disponible, au regard des difficultés de fonctionnement de l'EGEM, seront- ils vraiment efficaces sur le marché de l'emploi ? .
               Outre cet aspect, l'école de géologie Meiganga ne regorge pas encore en son sein, des dispositifs techniques adéquats pour une bonne formation professionnelle. Aucune bibliothèque numérique, encore moins les laboratoires scientifiques dignes de ce nom. A ceci, s'ajoutent le manque du personnel enseignant et les coupures régulières du courant électrique dans la ville qui abrite cette école ; un éternel problème dans les villes de notre pays. Difficile alors d'effectuer des recherches personnelles de la part des étudiants. Ainsi, l'école de géologie et d'exploitation minière dans sa marche vers le développement, a du cailloux dans la chaussure.
                                                                                   Nikodemus waibe hinsia

ENQUETE : Que cherchent couramment la gent féminine chez les marabouts dans la partie septentrionale du pays ?



                  Que cherchent les femmes chez les marabouts ? Pourquoi les fréquentent-t-elles plus que les hommes ? Sont-elles véritablement satisfaites de la prestation de ces « savants » ? Autant de questionnements dont les réponses sont difficiles à cerner. C’est peut-être une équation à plusieurs inconnues pour le profane, encore plus pour ceux qui n’y croient pas.

          En effet, si ce n’est pas un phénomène, force est de constater que le « maraboutage » semble être de plus en plus prisé, particulièrement par la gent féminine. De la ville de Ngaoundéré à Manwi , en passant par Bidjoro. le phénomène du maraboutage n’est pas qu’une simple réalité. De même, aussi bien à l'Adamaoua , au nord qu’a l'extrême- nord il « transcende » les frontières regionales . Comme des commis voyageurs, ces « divins » vont de région en région , à la recherche de patients (dont la grande majorité sont les femmes), pour disent-ils « leur venir en aide ». Comment cela ? Les propositions de solutions à leurs problèmes.
       Nous sommes vendredi 19 juillet 2013. Il est 16 heures dans le village de Dang. A l’intérieur d’une cour, une mini-villa inachevée est habitée par un jeune-homme. Marié, il est père de trois enfants. Sa cour, selon certains voisins ne désemplit pas. Des “vas” et “viens” de femmes, souvent à deux, …elles sont là pour consultations. Pas n’importe laquelle !…Il s’agit en la matière d’occultisme. Des cauris ou encore des écritures coraniques pour certains, du sable et des génies, ou autres objets sacrés pour d’autres… le marabout ne manque pas de « procédés » pour prédire l’avenir qu’il soit meilleur ou pire pour leurs patientes. Selon certains dires, les marabouts travaillent avec le feu, la terre, l’eau et l’air. Génial !
          
            Ces quatre forces essentielles et naturelles de la vie en disent bien de choses. Des choses que seuls ces divins peuvent “sentir”, analyser et interpréter avant de conclure de la vie. Certes, les femmes qui fréquentent ces lieux ne cherchent que la paix du cœur et un foyer paisible, où elles sont aimées de leurs conjoints, tout en empêchant ce dernier de « voir » d’autres femmes dehors. D’autres consultent encore les marabouts à la recherche de solutions pour la réussite sociale et professionnelle de leur progéniture. Elles le font aussi dans l’espoir de voir prospérer leurs activités génératrices de revenus, les raisons variant selon les objectifs poursuivis de ces « patientes » d’un génie particulier. Contre des prix oscillant entre 200 et 500 F CFA, sans compter les dépenses des sacrifices à faire, condition « sine qua non » pour que les vœux soient exhaussés. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces derniers « se la coulent douce » avec le peu que ces femmes gagnent. Aussi, même si elles consultent pour leur bien-être, il n’en demeure pas moins qu’elles le fassent parfois pour d’autres fins inavouées. Comme les meurtres et autres sortilèges. Les femmes chez les marabouts n’est peut-être pas un mal en soi, mais croire en soi nous semble plus raisonnable. Attention donc à « ce hâbleur » qui ne savent qu’induire, très souvent, en erreur.


                                                                  Nikodemus Waibe Hinsia