Au-delà des chiffres favorables ou non aux différents états major politiques, que retenir comme leçons afin de parfaire à l'essor à une vitesse constante du développement de ces arrondissements ?
Les résultats
définitifs des municipales organisées le 30 septembre dernier dans
l'Adamaoua ont été rendus publics depuis le 02 octobre dernier.
Au-delà des chiffres favorables ou non aux différents
protagonistes, que peut-on retenir comme leçons afin de parfaire
notre démocratie à vitesse inconstante? L’UNDP , avec sa
locomotive , est sans conteste, le grand gagnant de ces municipales
qui se sont déroulées dans 21 circonscriptions. Bien entendu, il
reste les élections législatives, dont les résultats sont attendus
ce 17 Octobre selon ELECAM et la cour suprême. Sur le plan
régional, dans les différents pôles, les partis politiques sont
entièrement tombés dans l’escarcelle des mairies. Ce sont,
respectivement avec le nombre de sièges ; pour ce qui est des
résultats, signalons que l’Undp reste leader de ses communes dans
tout le département de la Vina. Au mieux, il sera accompagné dans
la gestion de Ngaoundéré I et II par des bleus, à savoir le Sdf et
le Front populaire pour le développement. Un regard à Ngaoundéré
II, l’Undp domine avec 23 sièges et laisse au Rdpc que six
sièges. le Sdf s’invite avec 2 sièges. Pourtant, à Ngaoundéré
Ier, le schéma n’est pas différent. L’Undp s’arrache 23
sièges, le Rdpc le suit avec six, pendant que le Front populaire
pour le développement (Fpd) et le Sdf ont un siège chacun. Par
contre, la mairie de Ngaoundéré III qui a eu sept partis
politiques, le Rdpc s’impose avec la part du lion avec 22 sièges,
pendant que l’UNDP en prend quatre. Deux nouveaux partis viennent
se greffer au monde politique de cette circonscription. Il s’agit
du parti Univers et le Sdf qui se contente d’un siège. Sur les 21
communes d’arrondissements de la région château d’eau, les 1er,
2ème arrondissements demeurent la chasse gardée de l'UNDP.
Ngaoundéré
I et II, identiques à elles-mêmes avec l'opposition
Seules, ces deux arrondissements ont échappé à la boulimie du RDPC. A Ngaoundéré I, premier arrondissement, c’est l'opposition qui n'est entre autre que l'UNDP. Le drapeau vert, conduit par l’ancien maire de cette commune, Bobbo Saliou , qui a arraché le siège. A Ngaoundéré IIe, la liste UNDP a raflé les 22sièges. Ces deux circonscriptions sont des poumons économiques de Ngaoundéré à cause des unités industrielles (pour la première) et les ressources pétrolières (pour la seconde) qu’elles renferment. Remporter ces deux communes a été toujours l’obsession du parti de l'opposition depuis cinq ans. Toutes les stratégies et tous les gros moyens mobilisés par les ténors de L'UNDP , en tête desquels le Président Bello Bouba Maigari , n’ont pas permis de faire tomber ces deux arrondissements qualifiées depuis toujours de frondeuses. L’on aura compris que la seule stratégie de distribution de l’argent de l’Etat ne suffit pas à rallier les populations à sa cause. Qu’est-ce qui a été à l’origine de la prouesse de l’opposition dans les circonscriptions où elle a écrasé le RDPC ? Est-ce à cause de la transparence due à un monitoring citoyen accru? Est-ce les retombées d’une coalition des anciens militants du RDPC et l'UNDP forte? Il serait osé d’avancer que les coalitions ont été déterminantes dans cette victoire. A contrario, les échecs de l’UNDP à Ngaoundéré IIIe seraient dus en partie à la dispersion d’énergie. Chaque liste étant partie en solitaire bien que les projets de société se recoupent.
Attentes de la population
Les enjeux de ces élections
sont locaux et prennent en compte les intérêts des populations à
la base. Ainsi, les candidats élus ce 16 octobre sont appelés à
faire preuve de dépassement, en oubliant leur coloration politique,
et dans la mesure du possible, en faisant leurs, projets de société
pertinents proposés par leurs adversaires pour les intérêts des
populations. « Je souhaite que ce maire fasse vraiment son
travail, sinon une insurrection des étudiants va prendre place. Ce
sont mes cop's ; je les connais en tout cas place aux
réalisations des promesses surtout. » Souligne Gring Zigla
porte parole des étudiants à Ngaoundéré IIIe. Aussi, les
conseillers doivent-ils se garder de la tentation de "récompenser"
les militants au risque de compromettre leur mandat. Il faut élaborer
des plans de développement locaux réalistes qui prennent en compte
les potentialités socioéconomiques et surtout les attentes des
populations, au risque de trancher avec certaines promesses de
campagnes souvent trop belles. Pour cela, toutes les compétences
tant locales que nationales devront être mises à profit.
Nikodemus Waibe Hinsia
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