Des chasseurs d'images proposent leurs services aux étudiants au
sein de cette enceinte universitaire. Une photo mon ami ! C'est par
ici les bonnes photos !». Ce sont là quelques unes des expressions
que des photographes installés sur le campus de Dang utilisent
lorsqu'une personne se dirige vers eux. De fois, ils se ruent avec
leurs appareils photos en main, en direction du client. C'est une
vraie séance de marketing en ce moment là. Et c'est la même
ambiance tous les jours, du lundi au vendredi. Chaque photographe
propose ses services, qu'ils qualifient de «meilleur et rapide», ce
qui met le client dans un embarras de choix. Certains clients timides
se font même souvent brutaliser par ces derniers. Nadège se
souvient encore de la scène où ses lunettes se sont cassées. Et
pour elle, c'est de la faute des deux photographes qui la tirait de
part et d'autres. Il est difficile donner avec exactitude le nombre
de photographes installés sur le campus de l'université de
ngaoundéré. On les rencontre dans tous les coins où les étudiants
ont l'habitude de se rassembler. La plus part d'entre eux se sont
installés en face du decoux et d’autres derrière. Certains sont
en face du Centre des calculs. Et d'autres en face du rectorat et de
la cité universitaire. Parmi ces photographes, il y a ceux qui sont
installés là-bas depuis quinze ans.
C'est le cas de SALI, l'un des premiers photographes sur le campus.
C'est toujours avec la même passion qu'il fait des photos. Bien
qu'il exerce ce métier depuis plus de dix ans, rien n'a changé dans
son industrie. Il est toujours assis sur sa même chaise et utilise
ses mêmes appareils, hormis l'appareil photo numérique qu'il s'est
acheté tout récemment.
Des demie cartes
photos 4x4, des photos entières avec des dimensions de 10x15 et de
10x25, se là les types de photographies qu'offrent les photographes
présents sur le campus de DANG. Selon John, «c'est le genre de
photo qui intéresse plus les étudiants». Le prix d'une photo varie
entre 350 et 1000 francs. Il n'y a pas que les étudiants qui se
rendent là-bas. On y rencontre également des enseignants et des
responsables de cette université. Ceux-ci invitent d'ailleurs ces
photographes pour la prise de vue dans des cérémonies qu'organise
l'institution.
Selon Sali, pour
s'installer sur le campus, ces photographes «ont du payer une
caution au rectorat». Certains photographes se plaignent d'ailleurs
de ce que chaque recteur qui arrive dans cette institution leur
demande de payer une nouvelle caution. Mais tous ces photographes
restent aphones quant à la somme qu'ils déboursent pour ladite
caution. En plus de ladite caution, ils versent «une certaine somme
par mois au rectorat, en guise de frais de location» des lieux
qu'ils utilisent. Tout compte fait, «la photographie se vend bien
sur le campus de Dang», déclare Cameroun.
Nikodemus Waibe Hinsia
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