Depuis le début des
vacances, le phénomène de la mode ou le style prend de plus en
plus une ampleur.. Les jeunes avec un style à
la mode de top niveau écument les différentes artères de la place.
Point de repère principal l'Hôtel de ville de la région, des
tenues qui en disent long. On serait tenté de dire que si
des dispositions ne sont pas prises on retrouvera des jeunes en tenue
d’Adam dans la rue et des séries de viols seront au rendez vous.
« Qu’elle est belle ta chemise! Merci ». « Toi
aussi ton jeans et tes chaussures sont beaux ». Ceci est un
dialogue qui se fait quotidiennement entre les jeunes de l’Adamaoua.
La phrase « je suis à la mode » est une question
d’affirmation de tout un chacun envers son habillement. On entend
par mode, ‘’être in’’, c'est-à-dire porter les
vêtements chers qui sont arborés par des célébrités. Se mettre
à la mode dépend aussi de la région géographique et du climat qui
y règne. Dans la région château d'eau du Cameroun, cette mode est
marquée par ¾ de pluie et le reste une température ambiante qui
va de 230 c à 300c. Cette température est
accompagnée d’une fine poussière. Eh bien ! Accommodation
oblige.
La course à la mode
embarque la majorité des jeunes de deux sexes. Les petits
haut-parleurs du lecteur MP3 collés au tympan, poches rabats sur un
jeans taille basse délavé, tricot en capuche superposant un
tee-shirt ou bien une robe moulante, le virus du look sexy affecte
filles et garçons. Sur les artères de certains boulevards et autres
rues, les jeunes s’habillent à la Silla bong, Von dutch, Louis
Vuitton, Dior, 501.
La liste est longue. La
plupart des jeunes cherchent à travers la mode le vouloir ressembler
à 50 cent, Usher, Douk Saga, et autres. Ces habits désirés se font
rares dans certaines boutiques de la place. Ce qui fait le bonheur
des commerçants détaillants qui vendent les friperies. Les habits
amples comme les gros pantalons «Bowling» sont d’un
autre siècle, démodés. Ce genre d’habits est appelé à faire
place à des habits qui tiennent lieu de mode. Pas n’importe
laquelle. Mais celle qui est du goût de la nouvelle générat qui
permettent aux jeunes de montrer la valeur de leurs différents looks
sont les paris ventes, les anniversaires et les ouvertures de bars
dancings ou de bistrots. C’est dans ces débits de boisson que ces
derniers exhibent le dernier cri de leur mode. Chaque jeune ne cache
pas sa galanterie à la vue des belles «go» ou des beaux
garçons «chauds lapins», rien qu’avec l’habillement.Par ailleurs, cette manière de s’habiller desdits « branchés» expose l’intimité du corps à tous les regards même les plus discrets. Il existe parmi ces jeunes, des hommes et des filles qui deviennent esclaves de la mode. Ils portent un tricot quand la chaleur fait 100 degrés à l’ombre ou un débardeur quand le froid fait moins d’un degré. Certains jeunes sont prêts à faire de n’importe quoi pour s’offrir le luxe. Les filles vendent ainsi leurs corps et les garçons volent ou escroquent leurs amis pour être à jour. Si cette mode extravagante paraît aux yeux de certaines personnes comme un accoutrement, pour d’autres, c’est une manière d’être à l’aise par rapport à l’évolution de la vie. Face à cette « fringue mania », le look classique perd de plus en plus sa valeur.
États des lieux de l’habillement des jeunes
Au centre
périphérique de la ville, tout le monde trouve son compte. Pour la
couche féminine la première tendance est le jeans slim de
couleur blanche, noire, grise ou bleue. Cette tendance est assortie
des chaussures hautes communément appelle clarabelle. D’autre
préfèrent les chaussures d’Abraham (chaussures à cordes
très longues remontant vers le tibia). Elles accompagnent ce look
d’un t-shirt plus jackets ou d’un t-shirt simple. Pour une
deuxième tendance, elles font recours à l’ancienne avec un pagne
cousu en quatre pièces. Pour les connaisseurs, les tendances se
classent comme suit : habillement de Dj ARAFAT (supra au pied,
demie -saison ou slim ou encore pantalon ZOROPOTO, un t-shirt et
blouson). Un habillement ‘’respo’’ (chemise cintrée et
enfilée dans un pantalon qui lui-même se trouve au-dessus d’une
Pointinini ou la Présidentielle. L’autre tendance
c’est la classe. La couche masculine quant à elle est costumée,
cravaté, chuinté et parfumé avec une mallette en main. La région
l’oblige. Pour les traditionalistes, c’est le jompa ou le
boubou qui fait l’affaire accompagne d’un samaras ou
d’une pointinini. Pour les plus âgées ayant
dépassé la fleur de l'age , la bienséance est au rendez-vous.
Habillement responsable c'est-à-dire costume ou GANDOURAS avec au
pied la Pointinini spécial enseignant (50000f au moins).
C’est aussi un tailleur marron ou noir qui ferra ressortir leur
beauté manéquaine . L’habillement sénégalais n’en est pas du
reste. En matière de coiffure, le coiffeur se plie, pour les
garçons, aux exigences du 3 étages, 2 étages la John cena la
lexluthor ou la Barthez, la crête de balotelli, les
rastas de bob Marley et enfin l’afro de Samuel Eto'o en CAN
2008. Pour les filles, ce sont les chignons, les rastas, le
repassage des cheveux, la coiffure de Chantal B.et les
rallonges. Ha ! Constat, ils sont tous(tes) beaux et
belles. Interrogé, la plupart souligne être à la marche de la
mode. C'est le cas de Jeanine : « nous ne sommes plus
dans les années 1960, il faut innover ; on ne saurait continuer
avec les vieilleries de nos paters et maters ». Même réaction de
la part de Tchatcha Rodrigue : « si quelqu'un reste dans
la tendance du passé ; les amis vont se moquer de lui. Il est
évident d'être au top niveau avec la mode avec la copie des stars
dans son pèle mêle».
Quelquefois,
les DVD et VCD en fait des victimes : « nous enregistrons
des cas de viols ces derniers temps, surtout que nous savons que la
plupart de ces jeunes sont déjà en vacance ; bienvenue à
l’oisiveté. Ces jeunes doivent s'habiller décemment pour ne pas
être la cible des violeurs » interpelle le Dr. Fouelefack de
l'hôpital régional de l'Adamaoua. Pourtant, il y en a encore
qui résistent et optent pour un mélange original mêlant le
traditionnel au moderne.
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