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Une
semaine aujourd'hui que le village de Dang et la ville de Ngaoundéré
sombre dans le noir. Des coupures d'électricité intempestives sont
au rendez-vous pendant que ces étudiants sont en plein période des
examens de fin du second semestre. Les travaux en entreprise avancent
en dent de scie à cause de ce moment de trêve.
«
je ne suis pas au courant d'une coupure d'electricité mais je vais
demander à mes agents si c'est le cas on va voir ce qu'on pourra
faire patientez ...» voici
l'element de réponse donné par un cadre à l'Aes
Sonel
de la ville de Ngaoundéré joint par téléphone. Difficile de
l'admettre mais c'est bien la réalité des faits, pourtant la
population de Dang vit un calvaire dans son quotidien depuis quelques
jours avec une série coupures d'electricité fréquente et
intempestive. En effet, tout à débuter avec des communiqués-radios
signalant la coupure de 7h à 16h puis ces communiqués ont cesser.
Le pire à donc démarrer avec des nuits dans l'obscurité, comme
si cela ne suffisait; pas il arrive des jours où aucune goutte d'eau
ne coule des robinets de la Camwater dans ce village universitaire.
A
Dang , les étudiants n'ont plus que les yeux pour pleurer ; ils
ne savent plus à quel sein se vouer. Pour la plupart , ils sont en
plein examen de fin du second semestre raison de plus pour se
plaindre si on n'est pas à jour dans la lecture de ses unités de
valeur. « vraiment , nous sommes pénalisées par l'Aes
Sonel ,nous
jurons que si on revient au rattrapage la représentation de la sonel
aura à faire à nous. Imaginez-vous même , perdre une année à
cause des sottises de l'absence du courant électrique »s'exprime
avec un ton assez élévé Yamma Lucien, étudiant en master I droit
privée. Dans les mini-cités et les habitations des artères de
l'adamaoua ont fait recours aux bougies, les lampes tempêtes sont
ressuscités . Sur le marché, les commerçants des torches font une
bonne affaire c'est le cas de Moussa Danladji : « je dis
merci à Dieu et à l'Aes sonel pour les clients qui viennent
massivement acheter la torche ». On serait tenter d'être d'un
commun accord avec cette adage qui dit « le malheur des
uns fait le bonheur des autres ».
Coté
dégâts matériels, la société d'électricité du Cameroun fait
plusieurs victimes. Des ampoules grillées, des ordinateurs portables
ou mobiles détruits, décomposition des poissons et produits
alimentaires chez les commerçants. On assiste à des agressions,
vols et viols dans les mini-cités et sur le village ; les sans
la loi sont à la merci de l'obscurité . Impuissantes, les autorités administratives et politiques de la ville , une fois
n'est pas coutume dans ce village de Dang partage ce calvaire ,
équitablement avec le reste de la population . Tous se retrouvent à
la recherche d'une torche, des bougies et les plus nantis font
recours à la location des groupes électrogènes pour remédier à
la situation nébuleuse. En attendant le retour définitif et sans
coupure du fameux courant électrique chacun fait avec son moyen de
bord.
Nikodemus
Waibe Hinsia
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