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vendredi 12 juillet 2013

ADAMAOUA: L'AMOUR ACADEMIQUE EN PRIME


L’école n’est pas seulement un creuset où l’on vient puiser le savoir. C’est aussi un lieu de rencontres galantes où les jeunes apprennent à leur façon à s’aimer : d’où le phénomène de l’amour académique.
Sur le campus universitaire de DANG , il n’est pas rare de voir des tourtereaux à l’ombre des arbres, sur les bancs de la cour, dans les cafés…Ils se surnomment Roméo et juliette , Ricardo et Rosa, Marco et Rose etc. des noms des stars du cinéma. Certes, tout garçon qui est en compagnie d’une fille n’est pas forcement son «mec», mais tout garçon et une fille rencontrés ne sont pas toujours de simples camarades non plus. Tout commence souvent par une lettre d’amour, des intermédiaires filles ou garçons, ou, pour des rodés de la tchatche, par un tête à tête pendant la pause ou la fin de cours. Et voila un amour qui naît pour ne pas dire une amourette. La grande partie des relations filles-garcons commence ainsi sur le campus pour parfois s’approfondir au quartier ou dans les mini-cités. Certains jeunes recherchent ce genre de relation juste pour faire comme les autres, histoire de ne pas être «out». D’autres font des relations «rentables» avec des étudiants qui ont du fric plein les  poches ou  des connaissance pleines le crâne. Pour d’autres c’est quand même un véritable amour qui les pousse à aller vers le sexe opposé.  « C’est à l'université qu'on s'est rencontré » . Et comme la chèvre broute là où elle est attachée, les enseignants entrent aussi dans la danse à leur manière de faire comme au cinéma. Les causes de cet amour dit scolaire qui pousse comme des mauvaises herbes sont nombreuses : Les vidéo clubs implanter dans les mini-citées offrent des images polluées du sexe, d’amour facile et idéal. La télévision diffuse des feuilletons sensationnels qui font rêver ces jeunes.
Ces deniers s'identifient à ceux qu’ils voient à l’écran. Les lectures de certains romans-photos, des journaux de passion tels que « Entre nous jeunes », « 100 pour cent jeunes », « la voix des jeunes  », « KWEN » … offrent des rubriques « Spécial Amour » qui mettent des jeunes en scène à travers des histoires très sensuelles. A cela on peut ajouter des revues pornographiques trouvées parfois dans les sacs des étudiants . Les jeunes résistent rarement à la tentation « d’essayer ». De même, malgré le port des habits descents imposés dans les universités, certaines filles s’arrangent toujours à « provoquer » les garçons par leur accoutrement. D’autre jeunes se disent trop casernés par leurs parents pendant les études secondaires voilà pourquoi faut en profiter au maximum , alors l’université devient leur lieu de « détente ».
Alors, bonjour les problèmes !
D’après le rapport alarmant de l’ONU/SIDA, la majorité des personnes infectées par le virus du SIDA sont de jeunes de 18 à 25 ans. Où trouve-t-on ces jeunes? N’est ce pas dans les universités et établissement secondaires Le phénomène de l’amour académique ne cesse de faire de ravage. Les grossesses indésirées se multiplient obligeant plus souvent les concernés à quitter le banc des amphis ou à penser à l’avortement clandestins. Le 20juin dernier, une étudiante de 18 ans a trouvé la mort au village de Dang après avalé des comprimés pour tenter d’avorter. Il n’y a longtemps, deux autres jeunes filles sont passées déposées leurs fœtus dans la poubelle. N. Florence, a abandonné les études quitté le banc à cause d’une grosse : « J’avais honte devant mes camarades, c’est pourquoi j’ai quitté le campus universitaire. Mon copain s’est enfuit et mon père ne voulait pas s’occuper de moi et mon enfant qu’il traite de bâtard».  Florence est coiffeuse dans un salon de la place vend . Alain, étudiant en IIIe année a été interpellé au début de l’année pour avoir encouragé sa copine à avorter. Cette dernière a payé de sa vie et le jeune homme croupit en prison où il risque de ne pas passer sa licence. Dans le campus de Dang , il est fréquent de surprendre des jeunes  cachés derrière les blogs et amphis , dans les toilettes entrain de causer  en couples. Les bagarres entre les filles pour des garçons et vice versa sont aussi fréquentes entre les étudiants . Tout cela prouve combien l’amour fait des dégâts. Le pire de tout cela, c’est que le SIDA en profite pour gagner du terrain
                                                                 Nikodemus Waibe Hinsia

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