L’école
n’est pas seulement un creuset où l’on vient puiser le savoir.
C’est aussi un lieu de rencontres galantes où les jeunes
apprennent à leur façon à s’aimer : d’où le phénomène
de l’amour académique.
Sur le campus universitaire de DANG , il n’est
pas rare de voir des tourtereaux à l’ombre des arbres, sur les
bancs de la cour, dans les cafés…Ils se surnomment Roméo et
juliette , Ricardo et Rosa, Marco et Rose etc. des noms des stars du
cinéma. Certes, tout garçon qui est en compagnie d’une fille
n’est pas forcement son «mec», mais tout garçon et une fille
rencontrés ne sont pas toujours de simples camarades non plus. Tout
commence souvent par une lettre d’amour, des intermédiaires filles
ou garçons, ou, pour des rodés de la tchatche, par un tête à tête
pendant la pause ou la fin de cours. Et voila un amour qui naît pour
ne pas dire une amourette. La grande partie des relations
filles-garcons commence ainsi sur le campus pour parfois
s’approfondir au quartier ou dans les mini-cités. Certains jeunes
recherchent ce genre de relation juste pour faire comme les autres,
histoire de ne pas être «out». D’autres font des relations
«rentables» avec des étudiants qui ont du fric plein les
poches ou des connaissance pleines le crâne. Pour d’autres
c’est quand même un véritable amour qui les pousse à aller vers
le sexe opposé. « C’est à l'université qu'on s'est
rencontré » . Et comme la chèvre broute là où elle est
attachée, les enseignants entrent aussi dans la danse à leur
manière de faire comme au cinéma. Les causes de cet amour dit
scolaire qui pousse comme des mauvaises herbes sont nombreuses :
Les vidéo clubs implanter dans les mini-citées offrent des images
polluées du sexe, d’amour facile et idéal. La télévision
diffuse des feuilletons sensationnels qui font rêver ces jeunes.
Ces deniers s'identifient à ceux qu’ils
voient à l’écran. Les lectures de certains romans-photos, des
journaux de passion tels que « Entre nous jeunes », « 100
pour cent jeunes », « la voix des jeunes »,
« KWEN » … offrent des rubriques « Spécial
Amour » qui mettent des jeunes en scène à travers des
histoires très sensuelles. A cela on peut ajouter des revues
pornographiques trouvées parfois dans les sacs des étudiants . Les
jeunes résistent rarement à la tentation « d’essayer ».
De même, malgré le port des habits descents imposés dans les
universités, certaines filles s’arrangent toujours à
« provoquer » les garçons par leur accoutrement. D’autre
jeunes se disent trop casernés par leurs parents pendant les études
secondaires voilà pourquoi faut en profiter au maximum , alors
l’université devient leur lieu de « détente ».
…Alors, bonjour les problèmes !
D’après le rapport alarmant
de l’ONU/SIDA, la majorité des personnes infectées par le virus
du SIDA sont de jeunes de 18 à 25 ans. Où trouve-t-on ces jeunes?
N’est ce pas dans les universités et établissement secondaires Le
phénomène de l’amour académique ne cesse de faire de ravage. Les
grossesses indésirées se multiplient obligeant plus souvent les
concernés à quitter le banc des amphis ou à penser à
l’avortement clandestins. Le 20juin dernier, une étudiante de 18
ans a trouvé la mort au village de Dang après avalé des comprimés
pour tenter d’avorter. Il n’y a longtemps, deux autres jeunes
filles sont passées déposées leurs fœtus dans la poubelle. N.
Florence, a abandonné les études quitté le banc à cause d’une
grosse : « J’avais honte devant mes camarades, c’est
pourquoi j’ai quitté le campus universitaire. Mon copain s’est
enfuit et mon père ne voulait pas s’occuper de moi et mon enfant
qu’il traite de bâtard». Florence est coiffeuse dans un
salon de la place vend . Alain, étudiant en IIIe année a été
interpellé au début de l’année pour avoir encouragé sa copine à
avorter. Cette dernière a payé de sa vie et le jeune homme croupit
en prison où il risque de ne pas passer sa licence. Dans le campus
de Dang , il est fréquent de surprendre des jeunes cachés
derrière les blogs et amphis , dans les toilettes entrain de
causer en couples. Les bagarres entre les filles pour des
garçons et vice versa sont aussi fréquentes entre les étudiants .
Tout cela prouve combien l’amour fait des dégâts. Le pire de tout
cela, c’est que le SIDA en profite pour gagner du terrain
Nikodemus Waibe Hinsia
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