Salomon Kankili, journaliste au
journal Mutations et Adolarc Lamissia
du quotidien Le jour ainsi que les autres
hommes de média ont été empêché de recueillir des informations
en prélude au crash du vol en provenance de Ndjamena. Suite à ces
ultimatums ces hommes de média ont repliés chemin sans avoir les
informations crédibles sur cet accident d’avion.
La menace repose sur le
problème de collecte d’informations dans l’enceinte de
l’aéroport de N’Gaoundéré où un avion tchadien a eu le crash.
Informé par l’incident, les différents journalistes de l’Adamaoua
ont pris d’assaut l’aéroport de N’Gaoundéré pour la bonne
source de l’information comme l’exige la déontologie. A leur
surprise une unité d'élite des forces spéciales du Cameroun, en
charge de la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme sur
place leur demande de quitter les lieux. Pour eux, les médias privés
n’ont pas droit à cette information à part la Crtv (Cameroun
radio télévision). Des interdits qui sont passé dans les
oreilles sourds ; avec la sourde oreille ; Salomon Kankili
continue tout simplement son travail de journaliste. Soudain, il se
fait dire encore par un gendarme : « tu n’as aucun
droit de filmer ce qui reste de l’hélico tchadien, seule la
Cameroon radio and télévision est autorisée ».
Surpris par cette réaction le jeune journaliste et ses confrères
cherchent à savoir pourquoi ils sont déclarés « persona non
grata » sur les lieux. C’est alors que le commandant adjoint
du 5ème Bir de l’Adamaoua fait dire au reporter du Messager que
c’est sur son instruction que ce gendarme à demander aux
journalistes des médias privées de quitter les lieux. Comme
personne n’exécutait ses ordres, le commandant passe à tabas
Salomon Kankili du journal Mutations. Une menace verbale. «Tu
vas regretter si un jour mon nom apparaissait dans vos feuilles de
chou-là »Des coups de poings de tout déboire que n’a laisser
d’encaisser ce confrère indifférent qui réagissait en même
temps que son vis-à-vis. Une mise en scène qui pose l’épineux
problème de la place des médias privées au Cameroun, pourquoi
privilégié la Crtv et laisser les autres médias privées sous
informés ? Toute une série de question autour de cet incident
remet en cause la liberté de la presse au Cameroun.
On se rappelle encore, dans le
contexte camerounais actuel de la mise en place des instruments
juridiques et institutionnels de la démocratie, la presse à un très
grand rôle à jouer. « Parce qu’elle doit informer et
former l’opinion publique, elle impulse et consolide le débat, la
transparence et la tolérance qui forme la pièce angulaire de la
démocratie ». Avec l’émergence d’une presse libre et
indépendante au Cameroun depuis 1990, les journalistes vont de plus
en plus revendiquer la liberté d’écrire et de publier comme un
droit absolu aussi bien vis-à-vis des pouvoirs publics que public.
Or, ce droit ne saurait être absolu, le journaliste ne peut tout
dire ni tout montrer. Il ne doit pas se « retrancher derrière
le droit de l’information pour étendre au maximum ses
curiosités ». Extrait de Droits de l’homme et liberté
de la presse au Cameroun : contribution à l’étude des délits
de presse, Joseph Djeukou assistant à la faculté des
sciences juridiques et politiques de l’université Dschang.
Depuis cet incident, les journalistes de
l’Adamaoua vivent avec une peur bleue en attendant que justice soit
faite et des éclaircissements sur cette situation.
Nikodemus waibe
hinsia
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