L'accès
à l'Énergie domestique dans l'Adamaoua demeure un casse tête pour
de nombreux ménages en dehors des ressources naturelles , il n'y a
pas d'Énergie alternative.
Que
l'on soit à Mbé, Meiganga , Bidjoro dans le canton de Mawi ou
partout ailleurs dans l'Adamaoua ; pour faire bouillir la
marmite , les ménagères utilisent le bois de chauffe , avec
quelques spécificités. Dans la partie insulaire , plus boisée ;
les populations accèdent facilement au bois mort. Par contre , dans
la sphère citadine , le prix des fagots est un peu cher. A Darang,
l'on est approvisionné en bois mort ; surtout par les petits
villages des alentours. L'approvisionnement se fait habituellement
par les pousseurs et les chasseurs . Les femmes et les enfants
livrent les fagots sur leurs têtes quelquefois .
De nouvelles pratiques répréhensibles
Selon
les explications du délégué régional de l'environnement de
l'Adamaoua, M. Joseph Nyongwen , jusqu'à un passé récent les
charbonniers s'organisent pour couper abusivement du bois et
approvisionner les marchés en charbon. Cette activité illégale à
contribué à la déforestation massive de certains espaces
poursuit-il. La descente sur le terrain de la brigade de protection
de l'environnement et les efforts déployés par la délégation
régionale de l'environnement ; font qu'aujourd'hui il est rare
de trouver du charbon sur les marchés. Des échanges avec les
populations et autorités ; il est ressorti que l'utilisation du
charbon de bois est récente et ne faisait pas partie des habitudes
de la région château d'eau du Cameroun. Malgré la batterie
répressive mise en branle , fait remarquer certains agents des eaux
et forets ; les délinquants s'arrangent à contourner la loi.
Des individus véreux enfoncent des clous sur les arbres qui meurent
à petit feu. D'autres, par contre ; coupent les bois verts et
les trempent dans l'eau pendant un certain temps ; après ;
le bois recueilli donne l'aspect d'un arbre mort depuis plus d'une
centaine d'année.
Pour une alternative durable
Dans
l'arrondissement de Mbé l'accès au fagot est relativement aisé
mais dans la Vina, les ménages se plaignent . A cause de l'aridité
du sol quelquefois et de l'ensablement accentué, il n'est pas
possible de trouver du bois. A défaut du fagot , les populations
utilisent « le koppo » ; ce sont les déchets des
planches que conservent les menuisiers. « il nous revient
cher, mais en plus , il ne vient pas en quantité suffisante »
se plaint Mme Sobe . Des tentatives de vulgarisation de foyers
améliorés auprès des groupements de femmes dans la partie
septentrionale du pays ont été faites par la délégation régionale
de l'environnement . Les bénéficiaires étaient réticents au
début mais en ce moment , ils s'accommodent ; révèle ce même
délégué de l'environnement . Ceci permettra une gestion plus
durable des ressources naturelles.
Nikodemus waibe hinsia