5
ans après l’ouverture de ladite filière à la faculté des
sciences, la formation de ces futurs médecins fait encore face à
des difficultés les plus élémentaires. De quoi, jeter des doutes
sur la qualité de cette formation.
La 1ère
cuvée de la filière science biomédicales de l’Université de
Ngaoundéré sera bientôt sur le marché de l’emploi. Entrée à
la Faculté des Sciences en décembre 2008, les 116 étudiants de
cette promotion sont en stage de fin d’études dans les différentes
structures sanitaires du pays depuis mai 2013 pour une durée de 5
mois. Ce département que dirige le Dr Mbo Amvéné compte en cette
année académique 2012-2013, un effectif de 550 étudiants. D’une
durée de 5 ans, la formation qu’ils reçoivent à l’instar de
bon nombre d’institutions de formation sanitaire du Cameroun est
empreinte de difficultés majeures. Toute chose qui émousse un tout
petit peu, la joie des habitants du septentrion qui y avaient vus en
2008, au moment de l’ouverture de cette filière, un début de
solution aux problèmes sanitaires de cette partie du pays, cible
d’un certain nombre d’épidémies sporadiques. Les
infrastructures, les ressources humaines et financières font
cruellement défaut à ce département. L’Université que dirige le
Pr Paul Henri Amvam Zollo n’est en effet pas à même d’offrir
des salles à ces 550 étudiants afin qu’ils puissent recevoir des
enseignements en toute quiétude. Du coup, les étudiants sont
souvent transformés en nomades à la quête d’une salle libre
pour l’occuper, quand les cours ne sont pas programmées tard dans
la nuit. L’autre difficulté reste assurément dans le manque
d’enseignants qualifiés. Car, les étudiants reçoivent des
enseignements de la part des médecins-spécialistes des hôpitaux.
Dans cette logique, 4 sont en service à l’hôpital régional de
Ngaoundéré, 1 au centre pasteur de Garoua à ceux-ci viennent
s’ajouter des vacataires que les étudiants appellent des
« missionnaires » ils viennent de Yaoundé, Douala et
Buea. Entre autres noms l’on peut citer le Dr Jules Clément Assod
de Buea et Nga Ntanga. Ce manque d’enseignant est à l’origine du
retard de 1 an qu’accuse la sortie de la 1ère
promotion. Initialement prévue pour cette année 2013, elle aura
plutôt lieu en 2014. Malgré le fait que le département en question
ait bénéficié de 4 enseignants de plus, dans le cadre du
recrutement spéciale de 25.000 jeune à la fonction publique, ce
problème n’est pas toujours résolu. Cette insuffisance de
personnel se double d’une absence de laboratoires et cadres
d’expérimentation ainsi que, de matériels appropriés à la
formation. Les travaux pratiques manquent de ce fait de consistance.
Pour
colmater ces brèches, le staff administratif sollicite les
laboratoires de l’Ecole des Sciences Agro-industrielles hélas
inadaptés aux besoins de la cause. L’insuffisance des travaux
pratiques est ainsi remédiée par les stages pratiques que
l’administration parvient à trouver à ses étudiants dans des
structures sanitaires. A la fin des niveaux licences I et II les
étudiants ont droits à 1 mois de stages, ceux de Licence III 3 mois
plutôt que les 5 qui sont prévus et enfin, les niveaux IV et V font
5 mois de stages. Physiologie, anatomie, bactériologie, éthique
infirmière et déontologie, immunologie sont entre autres programme
de formation qu’ils reçoivent. Une formation qui pourra être
améliorée dans les années à venir avec l’ouverture en 2014 du
cycle de Doctorat PHD et la finition des travaux de construction des
laboratoires de la Faculté des Sciences. Des laboratoires tant
annoncés par le Recteur Pr Paul Henri Amvam Zollo, mais qui tardent
à venir. Car, les travaux de constructions avancent « à pas
de caméléon ». Les étudiants pour leur part restent inquiets
sur leurs avenirs.
Nikodemus
waibe Hinsia
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