La petite localité de Gaigo, située dans le
département Mbéré ne cesse d’être au cœur des films des
rebelles centrafricains. Le BIM et BIR armés jusqu’aux dents sont
déterminés à ne pas se laisser faire. Même si ce département
accueille à ce jour 15000 réfugiés ; le calme et la sérénité
demeure.
« Dans les villes de Djohong, Gawi, Gaigo ;
il ne se passe pas deux à trois jours sans vivre une riposte de
l’armée camerounaise. Nous avions renforcé l’effectif des
forces armées, notamment avec le bataillon d’infanterie motorisé
et le bataillon d’intervention rapide. Ils sont d’ailleurs armés
jusqu’aux dents, les anti-balaka n’ont qu’a s’en tenir dans
leur camp »nous rapporte Fouapon Alassang, préfet du département
du Mbéré. Dans le département du Mbéré, on dénombre environ
15000 réfugiés centrafricains et Nigérians. Plusieurs sont dans
des familles d’accueil et d’autres dans des camps pour réfugiés
mis sur pied par le HCR. C’est peut être à partir de la présence
massive des réfugiés que les anti-balaka font des mains et des
pieds pour tenter de surprendre l’armée camerounaise mais en vain.
Cela date de quelques jours seulement que 180 anti-baka ont tenté de
s’infiltrer dans les frontières camerounaise. L’insécurité
transfrontalière est au cœur défait le quotidien dans ce
département situé non loin de Garoua Boulaye, porte d’entrée
cible des sans la loi et des réfugiés. La visite du no 1 de la
défense camerounaise il ya de cela quelques semaines à été dans
l’optique de renforcer la sécurité dans cette zone puis d’être
sans pitié avec ces antibalaka. Un tour dans ces frontières, tout
un dispositif de sécurité est mis sur pied avec des mitrailleuses
derniers cri pour atteindre la cible en cas d’attaque.
Même si dans ce département la
population vit au jour le jour en se remettant entre les mains du
tout puissant, on assiste à un boom démographique. Les activités
deviennent de plus en plus difficile, tout est en hausse des prix
dans les marchées du département. La secte boko haram n’influence
pas cette partie du Cameroun à cause de la pacificité des musulmans
du Mbéré. Ce n’est que les anti-balaka qui donnent la peur bleue
aux populations malgré le dispositif de sécurité mis sur pied par
les forces de l’ordre. « J’avais mon champ de tubercules
non loin des frontières j’ai cessé de me rendre à cause de
l’insécurité, à présent on souffre beaucoup avec ma famille »
se plaint un père de famille appeuré par la situation de
l’insécurité transfrontière. Avec cette tentative de pénétration
forcée des anti-balaka, dans le camp camerounais l’heure n’est
plus à dormir sous les oreillers, les équipes veillent au grain. «
Les populations n’ont rien à craindre, nous contrôlons la
situation ils ne risquent aucun mal, il fau juste nous faire
confiance » dira le préfet du département.
Nikodemus
waibe Hinsia
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