L' EGEM première école de mines
dans la sous région de l'Afrique centrale de l'institution
universitaire de Dang, deux ans après sa création, a du mal à s'en
sortir. Les élites et les autorités de cette partie du pays
croisent les bras et ignorent les conditions de vie auxquels les
étudiants et le personnel de cette école font face.
« les élites de cette localité ne s'intéresse
pas à l'essor de cette école, nous sommes délaissés à nous
mêmes » psalmodie
le professeur Ngounounou Ismaila Directeur de l'ecole de Géologie et
d'exploitation minière.
Pourtant,
le
choix de Meiganga dans le département du Mbéré à l’Adamaoua
pour abriter cette Ecole ne relève d’aucun fait du hasard.
Lorsqu'on jette un regard au rétroviseur ; c'est avec l’accord
des sociétés Razel et Dragage qui ont la charge du bitumage de la
route Garoua Boulaï – Meiganga – Ngaoundéré, que l’Université
de Ngaoundéré a obtenu de leurs bases 53 bureaux et 23 logements
construits en matériaux définitifs pour abriter les responsables et
autres employés de cette Ecole même si l'occupation effective est
prévue pour septembre 2013.
En
remontant le temps ; cet école à été
créée
par le décret de 1993 portant organisation et fonctionnement de
l'Université de Ngaoundéré, l'École de Géologie et
d'Exploitation Minière a ouvert ses portes il y a deux ans. Première
dans la sous-région Afrique-centrale, l'EGEM se veut une école
capable de former les cadres techniciens supérieurs et ingénieurs
capable de de répondre aux besoins dans le domaine de la prospection
et de l'exploitation des ressources minières. Mais deux ans après
son ouverture, l'EGEM rencontre encore de nombreuses difficultés qui
influencent son fonctionnement. Sa mission principale : «
dispenser des enseignements universitaires pour la formation des
cadres supérieurs dans les domaines de Géologie et d'exploitation
minière ». nous dira le Docteur Njonga chargé des affaires
académiques de ladite institution.
Sur
le plan infra structurel, l'école de géologie de l'Université
Ngaoundéré est provisoirement logée dans certaines structures de
la ville de Meiganga. La direction quant à elle, a pris quartier
dans les locaux de la délégation départementale du tourisme et des
loisirs, alors les salles de cours sont situées à la fois au lycée
classique et moderne de même ville ainsi qu'à la la délégation de
la promotion de la femme et de la famille. Après l'ouverture de
cette dernière née des écoles de l'Université de Ngaoundéré, un
site bien précis avait été choisis et confié à certains
entrepreneurs pour l'exécution du marché.
Sur
place, une salle de cinéma et le foyer culturel de la ville de
Meiganga ont gracieusement été mis à la disposition de cette
institution par le Maire pour servir respectivement d’amphi .
D’autres salles de cours de 60 et 100 places sont recensées
respectivement au niveau de l’ENIEG et du Lycée classique de
Meiganga. Une partie du bâtiment de la délégation départementale
du tourisme a également été cédée à cette Ecole pour abriter la
direction. Autant d’infrastructures qui ont permis à l’EGEM de
démarrer sereinement, surtout lorsqu’on sait que les étudiants la
possibilité d’effectuer des stages pratiques à Kombo Laka dans le
même département, où une société canadienne vient d’obtenir un
permis d’exploration et d’exploitation des Mines contenues dans
le sous-sol de cette partie de l’Adamaoua. La création de l’EGEM
est un véritable atout pour cette partie du triangle national au
sous-sol suffisamment riche en minerais, notamment la bauxite de
Ngaoundal et de Mini-Martap.
Et
selon le Directeur de l'EGEM, Pr Ismaila NGOUNOUNO, l'entrepreneur
en question qui est de la localité ; après avoir perçu de
l'argent a pris la clé des champs et actuellement, le Recteur Pr
Paul Henry AMVAM ZOLLO « est dans tous ses états », nous
a-t'il souligné dans un entretient . Actuellement plusieurs
procédures pouvant conduire à l'arrestation de cet individu mal
intentionné sont en cours. Les 295 étudiants
de cette première promotion, soit le cycle d’ingénieurs et le
cycle de techniciens supérieurs, ont eu du pain sur la planche
durant cette année académique. Considérant que Meiganga est loin
d’être un univers paradisiaque pour ces étudiants dont la
plupart viennent de loin. Les difficultés s’imposent sans doute
en ce qui concerne le logement et la nutrition. Pour un plat de
nourriture par exemple, il faut par exemple se munir d’une somme
oscillant entre de 1500 et 2000 F cfa, un coût susceptible de
rendre difficile l’intégration des uns et des autres. A cela
s’ajoute l’absence criarde des mini-cités et les prix
élevés des structures d’hébergement qui proposent des nuitées
comprises entre 5000 et 25 000 F cfa dans cette localité située
à 160 km de Ngaoundéré.
Au-delà de tout, la ville de Meiganga, souffre d’énormes
difficultés en matière d’énergie électrique, qui se manifestent
par des coupures fréquentes . C'est un véritable handicap pour ces
étudiants qui du mal à réviser leurs leçons. Pour certains,
ces difficultés ne sauraient altérer l’importance de cette école
qui augure sans doute des lendemains meilleurs pour le développement
de cette localité. « c'est pas facile pour les
conditions de travail, on à des coupures d'electricité intenses .
Vraiment ça bous pénalise» Arielle Kouma étudiante en mines
niveau II. Pour remédier à cette situation ; aucun effort
n'est fait pas les autorités et les élites de cette partie du pays.
Connaissant les difficultés avec lesquels ces étudiants sont
confrontés dans cette formation La
première promotion du cycle déjà disponible, au regard des
difficultés de fonctionnement de l'EGEM, seront- ils vraiment
efficaces sur le marché de l'emploi ? .Outre cet aspect, l'école de géologie Meiganga ne regorge pas encore en son sein, des dispositifs techniques adéquats pour une bonne formation professionnelle. Aucune bibliothèque numérique, encore moins les laboratoires scientifiques dignes de ce nom. A ceci, s'ajoutent le manque du personnel enseignant et les coupures régulières du courant électrique dans la ville qui abrite cette école ; un éternel problème dans les villes de notre pays. Difficile alors d'effectuer des recherches personnelles de la part des étudiants. Ainsi, l'école de géologie et d'exploitation minière dans sa marche vers le développement, a du cailloux dans la chaussure.
Nikodemus
waibe hinsia
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