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mercredi 2 avril 2014

MEIGANGA  : Croissance difficile pour l'Ecole de Géologies et d'exploitation minières.


                L' EGEM première école de mines dans la sous région de l'Afrique centrale de l'institution universitaire de Dang, deux ans après sa création, a du mal à s'en sortir. Les élites et les autorités de cette partie du pays croisent les bras et ignorent les conditions de vie auxquels les étudiants et le personnel de cette école font face.
              «  les élites de cette localité ne s'intéresse pas à l'essor de cette école, nous sommes délaissés à nous mêmes » psalmodie le professeur Ngounounou Ismaila Directeur de l'ecole de Géologie et d'exploitation minière. Pourtant, le choix de Meiganga dans le département du Mbéré à l’Adamaoua pour abriter cette Ecole ne relève d’aucun fait du hasard. Lorsqu'on jette un regard au rétroviseur  ; c'est avec l’accord des sociétés Razel et Dragage qui ont la charge du bitumage de la route Garoua Boulaï – Meiganga – Ngaoundéré, que l’Université de Ngaoundéré a obtenu de leurs bases 53 bureaux et 23 logements construits en matériaux définitifs pour abriter les responsables et autres employés de cette Ecole même si l'occupation effective est prévue pour septembre 2013.
             En remontant le temps ; cet école à été créée par le décret de 1993 portant organisation et fonctionnement de l'Université de Ngaoundéré, l'École de Géologie et d'Exploitation Minière a ouvert ses portes il y a deux ans. Première dans la sous-région Afrique-centrale, l'EGEM se veut une école capable de former les cadres techniciens supérieurs et ingénieurs capable de de répondre aux besoins dans le domaine de la prospection et de l'exploitation des ressources minières. Mais deux ans après son ouverture, l'EGEM rencontre encore de nombreuses difficultés qui influencent son fonctionnement. Sa mission principale : «  dispenser des enseignements universitaires pour la formation des cadres supérieurs dans les domaines de Géologie et d'exploitation minière ». nous dira le Docteur Njonga chargé des affaires académiques de ladite institution.
                  Sur le plan infra structurel, l'école de géologie de l'Université Ngaoundéré est provisoirement logée dans certaines structures de la ville de Meiganga. La direction quant à elle, a pris quartier dans les locaux de la délégation départementale du tourisme et des loisirs, alors les salles de cours sont situées à la fois au lycée classique et moderne de même ville ainsi qu'à la la délégation de la promotion de la femme et de la famille. Après l'ouverture de cette dernière née des écoles de l'Université de Ngaoundéré, un site bien précis avait été choisis et confié à certains entrepreneurs pour l'exécution du marché. Sur place, une salle de cinéma et le foyer culturel de la ville de Meiganga ont gracieusement été mis à la disposition de cette institution par le Maire pour servir respectivement d’amphi . D’autres salles de cours de 60 et 100 places sont recensées respectivement au niveau de l’ENIEG et du Lycée classique de Meiganga. Une partie du bâtiment de la délégation départementale du tourisme a également été cédée à cette Ecole pour abriter la direction. Autant d’infrastructures qui ont permis à l’EGEM de démarrer sereinement, surtout lorsqu’on sait que les étudiants la possibilité d’effectuer des stages pratiques à Kombo Laka dans le même département, où une société canadienne vient d’obtenir un permis d’exploration et d’exploitation des Mines contenues dans le sous-sol de cette partie de l’Adamaoua. La création de l’EGEM est un véritable atout pour cette partie du triangle national au sous-sol suffisamment riche en minerais, notamment la bauxite de Ngaoundal et de Mini-Martap.

                    Et selon le Directeur de l'EGEM, Pr Ismaila NGOUNOUNO, l'entrepreneur en question qui est de la localité ; après avoir perçu de l'argent a pris la clé des champs et actuellement, le Recteur Pr Paul Henry AMVAM ZOLLO « est dans tous ses états », nous a-t'il souligné dans un entretient . Actuellement plusieurs procédures pouvant conduire à l'arrestation de cet individu mal intentionné sont en cours. Les 295 étudiants de cette première promotion, soit le cycle d’ingénieurs et le cycle de techniciens supérieurs, ont eu du pain sur la planche durant cette année académique. Considérant que Meiganga est loin d’être un univers paradisiaque pour ces étudiants dont la plupart viennent de loin. Les difficultés s’imposent sans doute en ce qui concerne le logement et la nutrition. Pour un plat de nourriture par exemple, il faut par exemple se munir d’une somme oscillant entre de 1500  et 2000 F cfa, un coût susceptible de rendre difficile l’intégration des  uns et des autres. A cela s’ajoute l’absence criarde des mini-cités et les prix élevés des structures d’hébergement qui proposent des nuitées comprises entre 5000 et 25 000 F cfa dans cette localité située à 160 km de Ngaoundéré.
           Au-delà de tout, la ville de Meiganga, souffre d’énormes difficultés en matière d’énergie électrique, qui se manifestent par des coupures fréquentes . C'est un véritable handicap pour ces étudiants qui du mal à réviser leurs leçons. Pour certains, ces difficultés ne sauraient altérer l’importance de cette école qui augure sans doute des lendemains meilleurs pour le développement de cette localité. «  c'est pas facile pour les conditions de travail, on à des coupures d'electricité intenses . Vraiment ça bous pénalise» Arielle Kouma étudiante en mines niveau II. Pour remédier à cette situation ; aucun effort n'est fait pas les autorités et les élites de cette partie du pays. Connaissant les difficultés avec lesquels ces étudiants sont confrontés dans cette formation La première promotion du cycle déjà disponible, au regard des difficultés de fonctionnement de l'EGEM, seront- ils vraiment efficaces sur le marché de l'emploi ? .
               Outre cet aspect, l'école de géologie Meiganga ne regorge pas encore en son sein, des dispositifs techniques adéquats pour une bonne formation professionnelle. Aucune bibliothèque numérique, encore moins les laboratoires scientifiques dignes de ce nom. A ceci, s'ajoutent le manque du personnel enseignant et les coupures régulières du courant électrique dans la ville qui abrite cette école ; un éternel problème dans les villes de notre pays. Difficile alors d'effectuer des recherches personnelles de la part des étudiants. Ainsi, l'école de géologie et d'exploitation minière dans sa marche vers le développement, a du cailloux dans la chaussure.
                                                                                   Nikodemus waibe hinsia

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