Que
cherchent les femmes chez les marabouts ? Pourquoi les
fréquentent-t-elles plus que les hommes ? Sont-elles
véritablement satisfaites de la prestation de ces « savants » ?
Autant de questionnements dont les réponses sont difficiles à
cerner. C’est peut-être une équation à plusieurs inconnues pour
le profane, encore plus pour ceux qui n’y croient pas.
Nous sommes vendredi 19 juillet 2013. Il est 16 heures dans le village de Dang. A l’intérieur d’une cour, une mini-villa inachevée est habitée par un jeune-homme. Marié, il est père de trois enfants. Sa cour, selon certains voisins ne désemplit pas. Des “vas” et “viens” de femmes, souvent à deux, …elles sont là pour consultations. Pas n’importe laquelle !…Il s’agit en la matière d’occultisme. Des cauris ou encore des écritures coraniques pour certains, du sable et des génies, ou autres objets sacrés pour d’autres… le marabout ne manque pas de « procédés » pour prédire l’avenir qu’il soit meilleur ou pire pour leurs patientes. Selon certains dires, les marabouts travaillent avec le feu, la terre, l’eau et l’air. Génial !
Ces quatre forces essentielles et naturelles de la vie en disent bien de choses. Des choses que seuls ces divins peuvent “sentir”, analyser et interpréter avant de conclure de la vie. Certes, les femmes qui fréquentent ces lieux ne cherchent que la paix du cœur et un foyer paisible, où elles sont aimées de leurs conjoints, tout en empêchant ce dernier de « voir » d’autres femmes dehors. D’autres consultent encore les marabouts à la recherche de solutions pour la réussite sociale et professionnelle de leur progéniture. Elles le font aussi dans l’espoir de voir prospérer leurs activités génératrices de revenus, les raisons variant selon les objectifs poursuivis de ces « patientes » d’un génie particulier. Contre des prix oscillant entre 200 et 500 F CFA, sans compter les dépenses des sacrifices à faire, condition « sine qua non » pour que les vœux soient exhaussés. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces derniers « se la coulent douce » avec le peu que ces femmes gagnent. Aussi, même si elles consultent pour leur bien-être, il n’en demeure pas moins qu’elles le fassent parfois pour d’autres fins inavouées. Comme les meurtres et autres sortilèges. Les femmes chez les marabouts n’est peut-être pas un mal en soi, mais croire en soi nous semble plus raisonnable. Attention donc à « ce hâbleur » qui ne savent qu’induire, très souvent, en erreur.
Nikodemus Waibe Hinsia
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