A
MONSIEUR DIEUDONNE
MVENG
DIRECTEUR DE PUBLICATION DU JOURNAL LA « METEO »
-YAOUNDE
Monsieur le Directeur de Publication,
Monsieur Samuel
ETO’O Fils demeurant en Angleterre, ayant pour conseil Me ELAME
BONNY Privat, Avocat au Barreau du Cameroun BP. : 11691, Tél. : 99
91 80 74 Yaoundé, porte à votre attention ce qui suit :
Qu’à la Une de votre journal N°600 paru le 09
Juin 2014, vous avez rédigé en caractères très apparents : «
Scandale. Samuel ETO’O séquestre sa copine ».
Conformément à
la loi N°90/052 du 19 Décembre 1990 portant Liberté de
Communication Sociale, en son Article 53, Monsieur Samuel ETO’O
Fils tient à clarifier les faits inexactement rapportés par votre
Journal.
Mon client confirme bel et bien avoir déposé
plainte au Parquet d’instance de Yaoundé Centre Administratif
contre dame KOAH Hélène Nathalie pour les faits d’abus de
confiance.
Que d’ailleurs cette plainte est toujours en
instruction devant les autorités Judiciaires compétentes.
Qu’il semble judicieux d’indiquer que votre
article qui brille par la prolifération de termes outrageants contre
la personne de Monsieur ET’O Fils étale également au grand jour
votre mépris de la vie privée de ce dernier ainsi que du pouvoir
judiciaire de notre pays. Que vos propos sont essentiellement
diffamatoires et injurieux.
En effet, par ma plume, Monsieur Samuel ETO’O
Fils réitère avec véhémence n’avoir jamais séquestré qui que
ce soit s’agissant d’une infraction contre la sûreté de la
personne, la séquestration est une atteinte à la liberté physique
celle-ci étant de la compétence exclusive des Tribunaux
Judiciaires.
Que pourtant en des termes à peine voilés vous
faites le reproche à Monsieur Samuel ETO’O Fils d’avoir
séquestré dame KOAH Hélène Nathalie sans pouvoir apporter la
moindre preuve de vos allégations.
Qu’elle a été interpelée par les autorités
compétentes puis conduite au Commissariat du 2éme Arrondissement
dans le cadre de la procédure ouverte contre elle. Que ceci a été
fait en toute légalité.
Qu’en plus comme éléments constitutifs de
cette infraction, il y a l’arrestation, la détention et surtout
l’illégalité de la détention toute chose qui suppose l’absence
d’ordre ou de permission de l’autorité compétente.
Que le fait dans votre journal d’exhiber les
faits sous forme dubitative ou par insinuation ne vous exonère pas
de la responsabilité pénale encourue. Car votre article est de
nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération de
Monsieur Samuel ETO’O qui pense par ailleurs avoir droit à un
procès juste et équitable. Qu’il n’est pas superfétatoire de
rappeler que dans cette affaire mon client reste la victime.
A la lecture de votre article vous attribuez à
monsieur Samuel ETO’O Fils la paternité des faits inexacts sans
doute dans l’intention de nuire à ce dernier. Lorsque l’auteur
affirme : ‘… de la part de sa copine qu’il qualifie de :
‘‘jouet de luxe’’.Qu’à la suite de cette campagne de
dénigrement mon client tient toutefois à préciser que les sommes
réclamées à dame KOAH lui ont été remises à des fins autres que
celles avancées. Permettez – moi de vous dire que le Cameroun est
un Etat de droit que la justice est une Institution sérieuse qui ne
saurait être sous les ordres de qui que ce soit encore moins sous
ceux de monsieur Samuel ETO’O Fils simple justiciable qui ne
demande qu’à se faire rendre justice.
Qu’à ce propos le Préambule de la Constitution
de la République du Cameroun dispose que ‘‘la loi assure à tous
les hommes le droit de se faire rendre justice’’.
Qu’à
la lecture de ce texte d’ordre public, il en ressort que :
‘‘nul n’a le droit de se rendre justice’’. C’est dans
cette optique que mon client a saisi la justice.
Concernant les
menaces de viol et de mort dont aurait été victime dame KOAH,
Monsieur Samuel ETO’O Fils n’est ni de près ni de loin concerné
dans cette affaire. A l’heure où l’équipe Fanion de FOOTBALL du
Cameroun entame la phase finale du Mondial qui se jouera au BRESIL
d’ici quelques jours, cette campagne de médisance a pour seul but
de déconcentrer et de déstabiliser son Capitaine.
Par la présente Monsieur Samuel ETO’O Fils
précise être un citoyen à part entière qui réclame que justice
lui soit rendue.
Tout en vous priant de faire preuve de beaucoup
de professionnalisme dans l’avenir, je sollicite l’application
stricte de l’Article 53 de la Loi précitée avec toutes ses
conséquences de droit.
Cordialement votre.
Yaoundé le 10 Juin
2014
Note de la rédaction
Nous accusons réception de votre droit de
réponse. Et saluons la promptitude avec laquelle vous réagissez.
Votre correspondance confirme au moins qu’il existe un conflit
entre Hélène Nathalie Koah et votre client, Samuel Eto’o Fils.
D’ailleurs, votre texte souligne que l’affaire «est toujours en
instruction devant les autorités judiciaires compétentes».
Toutefois, permettez-nous de regretter le ton condescendant que vous
utilisez et surtout, votre très forte propension à vous érigez en
donneurs de leçons de journalisme.
Vous dites par ailleurs que La Météo étale au
grand jour, son mépris de la vie privée de Samuel Eto’o Fils.
Traiter d’une affaire déjà portée devant les autorités
judiciaires relève-t-il d’une violation de la vie privée ? Vous
soutenez également que l’article est plein de termes outrageants
et injurieux, or, nulle part dans notre texte, il n’existe pas de
termes injurieux encore moins outrageux, concernant Samuel Eto’o
Fils, votre client -comme vous l’appelez si bien, suivez notre
regard.
Vous parlez enfin de diffamation sans toutefois
préciser les propos diffamatoires que nous aurions eus à l’endroit
de votre client. N’aurait-il pas été meilleur pour vous de
préciser la nature des relations entre Samuel Eto’o et Hélène
Nathalie Koah ? De préciser quelle est l’abus de confiance à
laquelle vous faites allusion ? Ou alors, d’indiquer «à quelles
fins» le capitaine des Lions indomptables a-t-il offert tous ces
présents à la jeune demoiselle ?
Quels que soient les griefs que votre client
puisse avoir contre dame Hélène Nathalie Koah, c’est à partir du
moment où l’affaire a été portée devant les juridictions, à
quelques jours de la Coupe du monde Brésil 2014 que vous évoquez,
que la presse s’est saisie du dossier. Sans oublier que c’est
(Eto’o lui-même ou son conseil) qui aura déclenché cette affaire
en déposant une plainte au moment où les Lions sont en stage, et
non La Météo.
De même, en parcourant le contenu de
l’article querellé, vous avez sans doute constaté notre
difficulté à obtenir la version des faits de votre client, pour un
recoupement d’usage. Faudrait-il donc parler de campagne de
médisance ? In fine, nous n’allons pas en rajouter. Seulement,
nous nous interrogeons. Est-ce La Météo qui est à l’origine du
buzz cybernétique, qui bat son plein depuis peu avec la publication
des images choquantes de Samuel Eto’o Fils et Hélène Nathalie
Koah sur des réseaux sociaux, via Facebook et Whatsapp ?
Nous n’allons pas faire étalage des
conversations «Inbox» dont nous avons copie, entre votre client et
cette employée de la Camair-co, mais nous trouvons quand même
curieux, le fait que Hélène Nathalie Koah est arrêtée dans un
hôtel, en plein Yaoundé 1er, conduite et placée plutôt pendant
trois jours en détention dans un commissariat de Yaoundé 2e où son
véhicule est jusqu’à ce jour retenu?
Arrêtons tous, de grâce, de continuer à
alimenter cette polémique. Notre onze national, conduit par Samuel
Eto’o Fils étant prêt à rugir pour défendre nos couleurs à
savoir, le vert-rouge-jaune. Allez les Lions !
© Source : La Météo